Conseil
municipal du 09 février 2017
Rapport
n° 19 – Agenda d’Accessibilité Programmée
Dans le rapport sur l’accessibilité de nos
bâtiments publics qui mentionne la Tour 41, vous indiquez qu’un problème
structurel important pourrait remettre en cause l’usage actuel de la Tour 41 et
donc la présence d’un espace muséographique dans ses murs. Mais avant
d’envisager cette hypothèse, il serait dans doute plus sage d’attendre les
conclusions de l’étude, dont nous venons de voter les crédits et qui
apparemment a déjà été réalisée, si l’on en croit la presse.
Vous comprendrez au vu de cette formulation,
que je sois quelque peu préoccupée d’une éventuelle remise en cause de la
présence du Musée des Beaux-Arts dans la Tour 41.
Je ne voudrais pas dans cette affaire, que sous
prétexte de morceaux de brique détachés de la voute de la salle annulaire de la
Tour 41, on en déduise prématurément, qu’il faille transférer dans un autre
endroit, le Musée des Beaux-Arts, inauguré il y a exactement 9 ans et qui a
coûté aux Belfortains tout de même plus de 500 000€ !
Si l’on se réfère au journaliste de l’Est Républicain qui évoquait au début du mois de juillet dernier cet
incident survenu dans la Tour 41, il commençait
son article en ces termes : « Faut-il
incriminer l’humidité ou les travaux en cours à proximité ? Nul ne le sait. »,
en parlant « des fragments de brique qui s’étaient
détachés du plafond voûté de la salle du musée ». Je reprends toujours
ses termes.
Il faut sans doute prendre en considération
cette deuxième hypothèse car il est troublant que ces fragments se soient détachés
de la voute de la Tour 41 alors que les travaux de la salle des Fêtes se
déroulaient au même moment, à seulement quelques dizaines de mètres de là. Durant
la période où cet incident a été constaté, des ouvriers ont travaillé plusieurs
jours de suite et des heures durant, avec des marteaux piqueurs. Des personnes
habitant le quartier parlaient de la gêne sonore occasionnée par ces travaux, mais
aussi « de murs qui tremblaient »
lorsque les marteaux piqueurs étaient en action. Loin de moi l’idée qu’il
ne fallait pas faire ces travaux tout à fait indispensables avec ce type de
matériel, mais toujours est-il, qu’il y a une présomption très forte que les vibrations
occasionnés par ces travaux soient à l’origine du détachement de quelques
morceaux de brique de la voute.
Cette salle qui est utilisée pour des
animations culturelles depuis le début des années 80, n’avait apparemment
jamais connu par le passé de tels problèmes. Une étude réalisée pour le projet
de création du musée des Beaux-Arts dans la Tour 41 confirme la bonne santé du
bâtiment. Dans le rendu synthétique de l’étude préliminaire réalisée en 2006 avant
les travaux par un cabinet spécialisé,
le Cabinet Aubry et Guiguet Programmation basé à Paris, on peut y lire « que les briques de la salle du pilier ont
été sablées lors de la transformation du bâtiment en théâtre ». (C’était
en 1984). « Elles n’ont subi aucune
altération depuis. De plus, l’absence de poussière au sol montre que leur état
est stabilisé. Les parois voûtées de cette salle ne demandent donc aucun
traitement particulier. » Il est par ailleurs précisé que « la bonne construction d’origine ainsi que
l’entretien récent des façades peut expliquer l’absence totale d’humidité
intérieure. Le chauffage permanent du bâtiment est aussi un facteur favorable
dans ce cas. » De plus parmi les travaux à engager pour aménager la
salle en musée et garantir l’accessibilité au public, un nettoyage des murs
existants a été effectué.
Comme l’Est Républicain qui a évoqué cette
question dans son édition de ce jour, je me pose la question du maintien de ce
musée dans la Tour 41. C’est la raison pour laquelle, je souhaite, M. le maire,
que vous nous rassuriez ce soir, sur votre volonté de maintenir le Musée des Beaux-Arts
dans la Tour 41, l’un des bâtiments les
plus emblématiques de notre patrimoine historique belfortain.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire