Conseil municipal du 30 juin 2016
Rapport N° 30 : Vente d’une partie d’immeuble dit
Maison des Arts et du Travail
Intervention : Alain Dreyfus Schmidt
Je partage tout à fait l’avis de Samia
Jaber qui vient de rappeler que pour nous, la Maison des Arts et du Travail doit
rester un bâtiment public de proximité au service de Belfort et des Belfortains... Mon grand-père,
pour la petite ou la grande histoire, y a été prisonnier, tout comme au
pavillon Grundwald en 1940.
Mais ce préambule ayant été posé, je
ne peux que réagir au choix fait par le maire de Belfort de privilégier un énième
projet immobilier en balayant d’un revers de la main un projet proposé par un
investisseur, certes un peu exotique, un Russe mais moi je n’ai rien contre les
Russes, pas plus que les Chrétiens d’Orient, sous prétexte qu’il serait « moins
abouti », alors que même il devrait vous plaire grandement, ce qui
parait d’autant plus suspect !
Permettez-moi monsieur Meslot d’être
quelque peu étonné voire dubitatif après avoir pris connaissance de ce projet, soi-disant
« moins abouti », en tout
cas beaucoup plus que celui de cet investisseur local qui semble avoir eu,
d’emblée, votre préférence.
Tout d’abord,
voici un investisseur, qui propose,
parait-il, de créer 45 emplois et le maire de Belfort qui doit avoir le souci
de l’emploi rejette ce projet,
soi-disant « moins abouti » !
En second lieu,
voici un investisseur qui propose,
semble-t-il, de faire venir à Belfort une
clientèle de personnes aisées.
Et le maire de Belfort au lieu,
comme à son habitude de se réjouir de voir Belfort colonisé par de nouveaux
riches, regarde tout cela avec condescendance ce projet,
soi-disant, « moins abouti » !
Ensuite,
voici un investisseur qui nous dit
que ce projet va permettre à Belfort de renforcer sa place de ville centre dans
le futur pôle métropolitain.
Et le maire de Belfort qui nous dit
parait-il se battre pour tous les projets qui permettent à Belfort de renforcer
son image, se recroqueville sur une petite opération immobilière, au lieu d’aider un projet,
soi-disant « moins abouti » !
Incompréhensible,
voici un investisseur, avec un projet
qui ne devrait pas faire d’ombre aux multiples
créations de logements à venir dont on ne sait pas encore s’ils trouveront
preneurs.
Et le maire de Belfort au lieu de saisir
cette opportunité pour faire un peu oublier son rôle de promoteur immobilier
municipal en chef, refuse ce projet,
soi-disant, « moins abouti » !
Avant de terminer,
voici un investisseur qui proposerait
même de valoriser le projet de parking souterrain dont nous avons dénoncé
l’inutilité et le coût exorbitant pour les contribuables belfortains.
Et le maire de Belfort au lieu de profiter
de cette opportunité pour se sortir de l’ornière dans laquelle il s’est très
imprudemment mis en fonçant tête baissée dans ce projet, fait la fine bouche
sur ce projet,
soi-disant « moins abouti » !
Enfin et cerise sur le gâteau,
voici enfin un investisseur qui
annonce vouloir valoriser un projet inutile, dangereux, destructeur et coûteux,
la promenade bétonnée au fond de la Savoureuse.
Et le maire de Belfort au lieu de
saisir la main tendue pour lui éviter de se noyer dans ce projet, jette à l’eau
ce projet,
soi-disant « moins abouti » !
En conclusion,
vous avez comme à votre habitude,
mis la charrue avant les bœufs.
Votre choix semble avoir été réalisé
avant même que la procédure légale ne soit lancée et qui sera, de toute façon
annulée, dans quelques années par les juridictions administratives.
Comme pour l’Alégria, comme pour
Monoprix et comme pour le projet de parking souterrain, vous vous asseyez sans
vergogne sur les règles les plus élémentaires du droit public, et ce n’est pas
votre excellent avocat, mon excellent confrère parisien, maitre Richter, que
l’on a l’honneur de croiser avec deux de ses associés … aux frais de la
princesse, hier à Belfort devant le tribunal correctionnel, au soutien des
intérêts de votre directeur adjoint à la CAB qui y pourra quelque chose.
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