Belfort mag de
septembre et octobre 2014
Tribune du groupe d'opposition
Fidèle
à sa réputation de provocateur, Monsieur Meslot n’a pas manqué depuis le début
du mandat de montrer le peu de respect, voire le mépris qu’il avait pour les
élus de l’opposition municipale. Nous avons pu, lors des premiers conseils
municipaux, en mesurer toute l’étendue. Il a pu traiter de
« soviets » et de « braillards » les parents et syndicats
venus exprimer leur désaccord sur l’abandon des ateliers péri-scolaires,
calomnier une élue en lui indiquant que « sa médiocrité n’avait d’égale
que sa bêtise et qu’elle mériterait d’avoir quelques cours de soutien
scolaire », tenir des propos accusateurs et disproportionnés à l’encontre
de la précédente majorité qui aurait « tué plus de petits commerçants par
son action que le grand capital n’en avait jamais tué dans toute sa vie »,
enlever la parole de façon brutale à une élue...
Cette
image, bon nombre de Belfortains ne la connaissent pas. Pourtant, dans le passé
il s’était déjà signalé par ce type de comportement outrancier qui lui avait
valu plusieurs plaintes pour outrage ou diffamation et une condamnation pour
avoir traité deux magistrats de « gaucho de m… ». Ce comportement est
inacceptable venant d’un élu qui concentre aujourd’hui tous les pouvoirs
(l’UMP, la députation, la ville de Belfort, la CAB, la présidence de nombreuses
structures publiques…). Nous souhaitons dire solennellement à Monsieur
Meslot qu’il doit prendre de la hauteur, garantir le bon déroulement du
conseil municipal, exercer la police de l’assemblée et veiller au respect
mutuel des élus, prérogatives qu’il n’assume pas aujourd’hui. Les élus de
l’opposition, ne peuvent continuer à siéger au conseil municipal sous les
menaces, l’insulte et la calomnie. Toutes les accusations portées par le maire,
s’il le juge utile, peuvent être portées devant les juridictions compétentes.
De plus, les propos déplacés n’ont pas leur place dans l’enceinte d’un conseil
municipal.
En
mars dernier, les belfortain(e)s ont confié à Monsieur Meslot le mandat de
maire et nous respectons leur choix. Pour autant, cela ne veut pas dire que
Monsieur Meslot peut tout se permettre et s’exonérer des règles de savoir-vivre
qui doivent prévaloir dans toute assemblée. Nos concitoyens attendent de nous
des débats utiles, constructifs et contradictoires, même s’ils sont parfois
vifs. Les élus que nous sommes, sont légitimes à questionner et légitimes à
attendre des réponses à leurs questions.
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