En juillet dernier nous avons eu droit à une grande déclaration tonitruante de monsieur Meslot qui nous annonçait, dans la précipitation, sa décision de créer un pôle métropolitain unifiant le nord Franche-Comté et le sud Alsace. Cette déclaration très politique s’inscrivait en contradiction totale avec la démarche collaborative adoptée jusque là au sein du Syndicat Mixte de l’Aire Urbaine. Aujourd’hui, sans toute fois y avoir associé les conseils départementaux adhérents potentiels et encore moins tous les parlementaires concernés du Doubs et de la Haute Saône, les élus de la CAB sont invités à valider un projet à l’échelle du seul nord Franche-Comté.
Le rapport présenté au conseil communautaire du 25 juin, reprend les grandes lignes du projet initial avec un périmètre identique et les mêmes axes d’intervention. Que de temps perdu alors qu’il aurait fallu aller vite, afin d’inscrire le plus tôt possible, le projet dans les financements européens du FEDER et le Contrat de Plan Etat Région 2014-2020.
Par contre le document présenté brille par son indigence. Il ne comporte que très peu d’information en termes de contenu et manque singulièrement de vision et de souffle. Il n’apporte pas non plus de réponses à des questions légitimes : qui présidera cette structure sachant que cette fonction nécessite une personnalité avec un esprit d’ouverture et de recherche du consensus, une capacité à rentrer dans le fond des dossiers et beaucoup de disponibilité ? quel avenir pour le SMAU et son personnel ?
Nous souhaiterions la tenue d’une assemblée générale de tous les élus concernés par le pôle métropolitain et la prise d’une délibération de l’ensemble des collectivités locales le même jour, pour donner de la dimension à ce projet et mettre en avant une ambition collective forte.
Le pôle métropolitain constitue une opportunité formidable pour poser les bases du futur développement de l’Aire Urbaine. Nous avons tous les atouts de cette ambition. Encore faut-il que nous lui donnions force et consistance sous peine qu’il ne soit qu’une coquille vide.
Samia JABER, conseillère municipale
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