Tribune du groupe d'opposition
Belfort Mag juin 2014
Monsieur Meslot, avant les élections, avait fait de belles promesses aux Belfortains. Il avait expliqué qu’il voulait être un maire économe. Ses premières économies, annoncées à grand renfort d’articles de presse, la vente de voitures du parc municipal et la baisse le budget fêtes et cérémonies ne sont que de très petites économies très symboliques et surtout démagogiques. La réalité est tout autre à la lecture du premier budget présenté par la majorité municipale. Ce budget ouvre les vannes de la dépense structurelle, avec l’augmentation du budget du personnel. Il ouvre également la porte au clientélisme en proposant des dépenses fondées sur le copinage
Que dire de la cohérence du budget de fonctionnement avec d’un côté, les dépenses de personnel qui sont en hausse de plus de 600 000 € sans savoir si cela correspond à des créations de postes, sans doute une vingtaine. Si cela était avéré cela constitue une charge budgétaire à régler chaque année sur le long terme. De l’autre côté, des baisses sensibles sont prévues sur plusieurs budgets de maintenance : 780 000 € pour la maintenance technique, 255 000 € sur le gros entretien, 60 000 € sur les espaces verts, 100 000 € sur la voirie ... Réduire ces budgets aujourd’hui, c’est une dégradation annoncée de la qualité de l’espace public et ce sont des investissements très lourds pour demain.
Quant aux investissements, les habitants des quartiers concernés seront sans doute contents d’apprendre l’abandon des réhabilitations des écoles Rucklin et Saint Exupéry aux Résidences et aux Glacis, celles du projet de restructuration de l'espace Chapuis à la Pépinière. Les agents de la Propreté apprécieront la diminution du budget alloué à la première tranche des travaux de leurs vestiaires qui visait à améliorer leurs conditions de travail (200000 € de moins). Plusieurs projets emblématiques des politiques que nous avons menées ces dernières années sont abandonnés et présagent sans doute des orientations que la droite souhaite donner à son mandat. Le groupe d’opposition municipale souhaite réaffirmer ces politiques remises en cause : l'éducation, formidable facteur d’intégration ; les démarches participatives, valorisation de l’implication citoyenne pour le mieux vivre ensemble ; l’amélioration des conditions de travail des salariés, gage d’efficacité pour le service public
La majorité jette en pâture le chiffre d’un million d’euros pour le coût de la réforme des rythmes scolaires ! Mensonge, car le coût du million avancé intègre certes les 600 000 € que coûte la réforme mais il intègre les dépenses liées à l’ensemble des politiques déployées depuis plusieurs années par les équipes municipales qui se sont succédées. A Belfort nous n’avons pas attendu la réforme des rythmes scolaires pour offrir à l’ensemble des enfants, quelques soient leurs origines sociales, un accès à la culture, à la musique et au sport.
Autre sujet d’inquiétude, celui des subventions qui pour certaines doublent, d'autres qui sextuplent, sans raison claire si ce n’est « les petits cadeaux aux amis ». Le soin aux animaux, le tennis, l'athlétisme sont des activités tout à fait respectables. Mais les belfortains doivent exiger une transparence et connaitre les critères d’attribution des subventions. Nous demandons l'équité de traitement pour toutes les associations et notamment celles du secteur sportif.
Un budget de fonctionnement qui augmente structurellement, des dépenses de maintenance réduites, des subventions à la tête du client, des mensonges concernant le coût de la réforme des rythmes scolaires. Voilà un mandat qui commence bien mal !
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