Meslot
nouvellement élu Maire de Belfort entend remettre en cause la réforme des
rythmes scolaires tout en ignorant qu’une réforme de cette ampleur doit
s’installer dans le temps pour permettre à chacun de trouver son rythme.
A Belfort, Meslot organise une caricature de
consultation dans la précipitation… à
la veille des vacances d’été ! Sur un sujet qu’il dit lui-même complexe, il pose une question simple :
« Souhaitez-vous le retour à la semaine de 4 jours ? ». Il annonce qu’il respectera le choix
qui sera exprimé par la « majorité » … mais quelle majorité lorsqu'on ne sait pas qui vote. Un vote
par enfant ? par foyer ? par parent ? par conseil d'école ?
par enseignant ? Certains pourront ainsi voter plusieurs fois.
Cette
méthode brouillonne est très éloignée du référendum local : aucun
émargement prévu, une opacité totale du dépouillement, risque d'une profonde désorganisation de la rentrée, inquiétude légitime des agents
de la Collectivité et des parents.
Cette attitude est méprisante et
arrogante envers les différents partenaires que sont les IA-Dasen (Inspecteur d’Académie - Directeur
Académique des Services de l’Education Nationale) et le Préfet qui n’auraient
pas les moyens, selon Meslot, de s’opposer à son refus d’appliquer le décret.
Un
décret s’impose tant qu’il n’a pas été annulé ou suspendu. Meslot n’est pas
au-dessus des lois ! C'est bien, l'Etat compétent en matière d'enseignement qui
fixe les horaires scolaires et non le maire.
En cas
de refus, Meslot risque un recours du préfet devant le tribunal administratif.
Ce recours peut fortement perturber l’organisation de l’école et des familles.
Bien qu'illégale, la délibération du conseil municipal acte administratif
exécutoire, doit être appliquée … jusqu'à ce qu'elle soit annulée ou suspendue.
Des
sanctions peuvent éventuellement être prises. Un maire refusant d'appliquer la réforme des rythmes,
s'expose au risque d'être destitué ou suspendu. Par ailleurs, les maires ne
sont pas à l'abri de mesures en réparation
intentées devant le tribunal administratif par des parents d'élèves
mécontents
Meslot
feint d’ignorer tout cela. Il veut se draper dans les habits de celui qui pourra
dire « J’ai essayé de défendre vos
intérêts mais ça n’a pas marché ». Ce faisant, hélas, il place l’éducation
à Belfort sous de piètres auspices dès le début de son mandat.
Meslot fait preuve d'une méconnaissance totale du
système éducatif et d'un mépris total
pour tous ceux qui ont travaillé depuis 18 mois sur cette réforme.
Il montre son désintérêt le plus profond pour l’amélioration
du bien-être de l’élève.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire