Communiqué de presse - Sélim
GUEMAZI, conseiller municipal
Je
reçois comme l'ensemble des Belfortains les annonces de Christophe Sirugue,
secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie avec soulagement.
L’État
n’abandonne ni Alstom, ni Belfort. En complétant le carnet de commande de
l’entreprise, l’État assure un plan de charge de l’usine jusqu’à la mise en
œuvre du TGV du futur. Certains critiquent ce plan comme étant du bricolage.
C’est méconnaitre la complexité administrative des commandes de l’État d’une
part et les capacités d’Alstom d’autre part.
Diversification et
modernisation de l’usine
Non,
la France ne souhaite pas s’affranchir de ses engagements européens en
favorisant Alstom. Tout autant non, la France n’abandonne pas une entreprise
qui non seulement est technologiquement en pointe mais aussi un symbole de son
industrie. Les investissements consentis pour le site de Belfort, près de 70
millions d’euros, doivent permettre la diversification des fabrications de la
cité du Lion et une modernisation de l’outil de travail. Je m’en réjouis.
Je
suis en revanche d'un point de vue politique stupéfait de constater les
désaccords au sein du parti Les Républicains !
Meslot en désaccord avec
Sarkozy
Damien
Meslot, maire de Belfort et conseiller de Nicolas Sarkozy tweet le 4 octobre :
« Conf de presse #Alstom notre
mobilisation et le dialogue ont été entendus pour le site de #belfort de
nouveaux horizons ». Nicolas Sarkozy, ancien président de la République
tweet le même jour : « Ce plan bricolé à
la hâte n'est pas à la hauteur du défi que représente le sauvetage véritable de
notre industrie ferroviaire #Alstom »
L’ancien
président et candidat à la présidence est donc en désaccord avec un de ses plus
proches conseillers. Voilà qui augure bien du fonctionnement d’un futur
gouvernement et les couacs de communication dont monsieur Meslot est si
coutumier. Souvenons-nous simplement de son portrait qui illuminait Belfort à
la manière de la Corée du Nord pour fêter sa première année de mandat.
Meslot d’accord avec ses ex
attachés
En
revanche à Belfort, monsieur Meslot est d’accord avec ses anciens attachés
parlementaires Florian Bouquet et Cédric Perrin. Le premier tweet : « Le site d’Alstom Transport maintenu à
Belfort grâce à de nouvelles commandes #prefecture #alstom #transport ». Au
moins il est lucide Florian Bouquet, par ailleurs président du Conseil
départemental, il sait que ce n’est pas grâce à lui qu’Alstom est maintenu.
Bruno Le Maire, candidat à la primaire des Républicains soutenu par Florian
Bouquet n’a rien tweeté sur le sujet pour l’instant, trop occupé à se faire
prendre en photo.
Perrin en désaccord avec
Fillon
Quand
à Cédric Perrin, sénateur du Territoire de Belfort, il tweet : « Satisfait par le plan annoncé par l’Etat et
#Alstom pr maintenir le site de #Belfort. Je resterai vigilant quant à sa mise
en œuvre ». François Fillon soutenu par Cédric Perrin à la primaire des
Républicains tweet : « #Alstom Dénouement
inouï : l’Etat va commander des trains dont personne n’a besoin !
@FrancoisFillon #Oise ». Ambiance entre Fillon et les siens.
Paris et la province
Chez
les Républicains, il y a ce que disent les chefs à Paris et ce que disent leurs
soldats en province… Cela illustre bien leur manque de nuance dans la réflexion
et leur incapacité à prendre de la hauteur. On réagit dans l’instant sans se
poser de questions sur l’avenir, avec le risque de devoir changer d’avis.
Monsieur Meslot, en deux ans de mandat à la mairie de Belfort a déjà foncé
plusieurs fois dans le mur, avant de reculer : le parking de la Maison des arts
tout comme le nom de Tisserand, un ancien milicien, pour une rue de Belfort
sont deux exemples particulièrement éloquents de reculade.
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