Conseil
municipal du 19 mai 2015
Rapport
N° 30 : Aménagement des berges de la SavoureuseIntervention : René Schmitt
Monsieur le maire, comme vous le savez sans doute par
la presse, je ne voterai pas ce projet de promenade le long de la Savoureuse.
Samia Jaber a déjà mis en avant un certain nombre d’arguments que je partage
pour contester le projet de promenade en aval du pont Carnot. Je n’y reviendrai
pas. Mais je souhaite avancer d’autres arguments pour expliquer ma totale
opposition à ce projet. Mon argumentaire porte sur 4 domaines :
·
L’approche
financièreL’estimation financière du projet que vous nous proposez est exorbitante ! 18 M€ annoncés, sans doute largement plus de 20 M€ à l’arrivée. Alors qu’en début de mandat vous nous expliquiez qu’il n’y avait plus d’argent dans les caisses et qu’il fallait faire des économies de fonctionnement et limiter nos investissements, vous voilà pris en pleine contradiction. Vous nous indiquiez que le montant d’investissement annuel serait d’environ 10 M€, votre projet utilise les marges de manœuvre de deux années d’investissement.
Où
est la cohérence dans tout cela ?
·
La
renaturation de la rivièreLe projet que vous nous proposez qui va du pont du Magasin jusqu’au pont du Général de Gaule n’est pas pertinent :
ü
il n’intègre pas la partie plus sauvage de la
Savoureuse qui va du pont du Magasin jusqu’à la passerelle de l’Arsot
ü
il intègre encore moins toute la partie en amont
et la partie en aval de Belfort.
Une rivière est un milieu dynamique d’écoulement de
l’eau d’une vallée et dont l’approche ne se saucissonne pas par commune. Pour
appréhender de façon pertinente à la fois la question de l’écoulement de l’eau
dans une rivière et sa renaturation, la démarche ne peut se faire que porter
sur l’ensemble du linéaire.
C’est ce que le conseil départemental a réalisé pour
la rivière Allaine en lançant une démarche de contrat de rivière dont les
principaux éléments sont les suivants :
ü
une coordination sur un périmètre d’intervention
cohérent, le bassin versant
ü une démarche concertée qui réunit l’ensemble des
acteurs de l’eau
ü
un programme d'actions sur 5 ans destiné à restaurer, entretenir et valoriser une rivière et
son bassin versant.
C’est la Communauté de Communes du Sud Territoire
(CCST), qui regroupe 11 des 14 communes du bassin français qui est le maitre
d’ouvrage côté français de cette démarche franco-suisse. La même démarche
aurait pu être portée par la CAB en y associant la Commission Trame Verte et Bleue. Je rappelle qu’il y a un
vice-président en charge des eaux pluviales à la CAB qui est Louis Heilmann.
Votre projet n’est pas donc pas traité à la bonne
échelle territoriale
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