Conseil municipal du 19 mai 2016
Rapport N° 46 : Bilan des activités
périscolaires et extra scolairesIntervention : Jacqueline Guiot
Je voudrais tout d’abord avant d’analyser le
bilan que vous nous présentez, dénoncer l’aplomb avec
lequel vous osez affirmer que l'éducation est l’une de vos priorités alors que
vous avez cassé et mis au pain sec, la
politique éducative de Belfort. De qui vous moquez-vous ! Sans doute des
parents et surtout des enfants qui aujourd’hui ont à pâtir de votre sectarisme
en la matière.
A propos du bilan que vous nous faites et dans lequel en
réalité peu d’informations sont données sur le fonctionnement des activités périscolaires
et extra scolaires, je souhaitais apporter les critiques suivantes :
·
Concernant
les activités périscolaires,
dois-je rappeler la suppression des actions
culturelles, sportives et citoyennes et activités qui donnaient la possibilité
à 70% d'élèves scolarisés en élémentaire d'en bénéficier et ceci gratuitement,
au profit d'études surveillées, qui contrairement aux discours de Madame Monnot,
n'ont aucunement été améliorées. Votre bilan aurait dû préciser que les
familles ont dû recourir à du service payant de garderie là où, auparavant, elles
bénéficiaient des ateliers découvertes gratuits en plus des études
surveillées.
Ayant fait de l’éducation notre priorité, ces ateliers
périscolaires étaient proposés à l’ensemble des familles belfortaines sans
distinction sociale, pour permettre à ces mêmes enfants de développer leur curiosité,
leur esprit d’ouverture, leur sensibilité artistique, pour en faire de futurs
citoyens accomplis. Ces ateliers qui s’appuyaient sur des compétences et des
talents associatifs belfortains ont largement été plébiscités par les familles
belfortaines.
Ces activités périscolaires née de la réforme des
rythmes scolaires étaient gratuites, concernaient le domaine sportif, culturel
et le développement de la personne. Elles étaient proposées aux 2 400 élèves des
écoles élémentaires et s’inscrivaient dans la continuité des actions installées
antérieurement à cette réforme comme l’initiation aux échecs ou les ateliers
d’art à l’Ecole d’Art Jacquot.
Les études surveillées ont automatiquement
« récupéré » les élèves qui ne pouvaient plus bénéficier d’activités
périscolaires. Il faut constater que les effectifs restent parfois chargés et que
la problématique de recrutement d’animateurs de qualité, en milieu d’après-midi,
de 15h45 à 16h45, reste une vrai question.
La seule nouveauté c'est le dispositif Coup de pouce.
Le coût de dispositif est de 74 000 €
pour 75 enfants seulement, donc 1 200 € par enfant ! Alors que 70 % des
élèves en élémentaire pouvaient bénéficier d'actions culturelles, sportives et
citoyennes.
·
Concernant
la dé précarisation des agents du périscolaire,
vous annoncez leur dé précarisation. Mais sans
préciser que vous avez dans le même temps, stoppé la procédure de titularisation
d'une trentaine de salariés. C’est en fait une dé précarisation à géométrie
variable !
Alors oui deux ou trois directeurs du périscolaire ont
eu la possibilité et donc la chance d'être titularisé. Pourquoi ces directeurs
là et pas d’autres, voire tous? Quels sont les critères qui ont présidé à ce choix?
L'annualisation des contrats, qui permet une dé précarisation
des personnels est une bonne chose. Mais construire des parcours professionnels,
solides et durables, pour ces personnels, c’est mieux.
Vous avez du mal à recruter du personnel qualifié, le
groupe Aubert est resté 2 mois sans responsable du périscolaire et vous
embauchez des animateurs qui ne sont même pas titulaires du BAFA.
Vous portez également des accusations mensongères en
affirmant que "nous réduisons les coûts superflus, en limitant le recours
aux prestataires extérieurs et en respectant le taux d'encadrement fixé par la
loi. Votre Projet Educatif Territorial permet surtout d'abaisser le taux
d'encadrement, tout en percevant des subsides importants de l'Etat.
·
Sur le Projet
Educatif Territorial,
cette démarche soutenue financièrement par l’Etat, vous
permet surtout d'abaisser le taux d'encadrement, tout en percevant ces aides de
l'Etat. Quant à vos accusations sur l'ancienne équipe, elles sont faciles mais
elles ne s’appuient sur aucune analyse sérieuse étayée par des preuves. Nous
aimerions avoir communication des éléments d’information en votre possession,
pour que vous puissiez étayer vos
affirmations.
·
Sur les
Francas,
vous vous êtes permis et vous continuez à jeter le
discrédit sur la qualité et les compétences des personnels Francas. Mais eux, avaient tous le Brevet d’Aptitude aux Fonctions
d’Animateur, le BAFA, diplôme unanimement reconnu par la profession. Alors monsieur
Boucard, vous qui donniez des leçons par voie de presse avec beaucoup de
suffisance, sur la qualité ces personnels, pourriez-vous nous indiquer quelles
sont les compétences des agents que vous recrutez ?
Un joueur de foot professionnel ou une mère de famille,
avec tout le respect que l’on peut leur porter, ne font pas automatiquement de
bons professionnels de l'encadrement et de l'animation quand ils n'ont jamais
suivi aucune formation.
·
Concernant
la Fête de l'enfance,
quel en sera le format? Quelle place sera réservée aux
associations dans la préparation de cet
évènement ?
Alors que vous avez mis fin à tous les partenariats
avec le secteur associatif depuis deux ans.
- Concernant les
nouveaux moyens alloués à la politique éducative,
Vous proposez d'augmenter le budget global du
périscolaire de 50 000 euros en année pleine « pour développer des activités, pour organiser un nouveau temps fort,
relancer la fête de l'enfance, ajuster la communication, ajuster le taux
d'encadrement de certaines équipes d'animation, de poursuivre la dé précaristion
des équipes d'animations ». Cette liste est certainement ambitieuse pour
la somme proposée. Vous terminez en indiquant que cette augmentation de l'offre
s'accompagnera d'une hausse des recettes. Vous concluez avec plus de sincérité en affirmant que cette offre sera payante. En
fait ces 50 000 € constituent une tentative désespérée pour faire oublier les dégâts de vos deux années
de casse et votre bilan catastrophique en matière d’éducation qui ne trompera personne !
En conclusion,
quand on veut faire de l'éducation une priorité on
peut proposer :
ü un accès
aux activités à tous les enfants, que les parents travaillent ou non
ü la
gratuité pour un accès ouvert à tous
ü un
dispositif Coup de pouce pour 100 enfants (1200 euros par enfant )
Le seul volontarisme à saluer c'est soir c'est la participation financière de l'Etat
qui est passée de 258 360 € en 2014 à 382 920 € en 2015, contrairement à
la municipalité belfortaine qui est principalement soucieuse de baisser son
engagement financier en matière d'éducation.
Nous ne pouvons que constater que, dorénavant, la
seule ambition de la municipalité est de faire moins : moins d’actions,
pour moins de bénéficiaires, avec moins de financements propres et moins de
concertation tout cela avec un seul "plus" qui lui, est pris dans la
poche des familles.
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