mercredi 9 septembre 2015

Les déserts médicaux : halte aux idées reçues

Communiqué du groupe d’opposition
 

Lors de la réunion publique concernant l’urbanisation future du quartier de l’hôpital à la Maison du Peuple lundi dernier, monsieur Meslot, suite à une intervention du docteur Adel Kara, ancien responsable du service des urgences de L’Hôpital Nord Franche-Comté, s’est permis de critiquer, pour de mauvaises raisons, les déserts médicaux. Il a notamment indiqué que la raison de l’existence de ces secteurs sous-dotés en médecins venait d’un numérus clausus trop faible (c'est-à-dire que trop peu d’étudiants étaient acceptés en faculté de médecine), insinuant que, bien entendu, la gauche était responsable de cet état de fait.


Monsieur Meslot apparemment ne connait pas le sujet. Dire qu’il n’y a pas assez de médecins et qu’il faudrait augmenter le numerus clausus pour remédier au problème des déserts médicaux est une analyse sommaire, d’autant plus que ce dernier a doublé depuis 1999, passant de 3749 en 1998 à 7497 en 2015. Le pays compte deux fois plus de médecins qu’il y a 20 ans, mais 80 % de la population vit sur 20 % du territoire. Ce n’est donc pas le nombre de praticiens qui est en jeu, mais leur répartition.

Circonstance aggravante, le maire de Belfort s’est également permis, à cette occasion, de fustiger les médecins d’origine étrangère qui seraient arrivés de façon massive pour repeupler les déserts médicaux, renvoyant maladroitement en passant, le docteur Kara à ses origines. Nous ne pouvons accepter du maire de Belfort, ces attaques sur des personnels de santé d’origine étrangère, qui, grâce à leur formation de qualité, leurs  compétences reconnues, leur dévouement, participent au bon fonctionnement de notre système de santé que beaucoup de pays nous envient.

Francine GALLIEN, conseillère municipale

 

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